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La "main fraternelle" de la FNACA

Mémoire

A l’approche du 19 mars, cher au cœur de la FNACA, cette association s’est fendue d’un « Message pour le 19 mars 2011 - 49e anniversaire du Cessez-le-feu en Algérie », dont elle ajoute qu’il est « à lire devant les monuments aux Morts ».

Le message est relativement court. Il comporte deux parties égales en longueur. La première est de portée générale, sans grand intérêt : considérations sur la « fin de la guerre en Algérie », « la fin de 50 années de guerre pour la France » et depuis, « un demi-siècle de Paix » pour la France.

Il y a cependant, à la fin de cette première partie, une petite phrase qui mérite d’être citée car elle traduit - dans quel but ? - un langage nouveau, différent de ce qu’écrit la FNACA sur ses plaques du « 19 mars, fin de la guerre d’Algérie », devenues par la suite « cessez-le-feu en ». La voici : « Nous y associons aussi [à son hommage] ceux disparus depuis, ainsi que les victimes civiles ». Alors, cessez-le-feu ou poursuite de la guerre par l’un des adversaires ?

La seconde partie est beaucoup plus intéressante. Elle mérite d’être citée in extenso (ponctuation comprise) afin d’en méditer tous les termes.

« Comme nos pères qui, dans leur sagesse, ont bâti l’Europe avec leurs anciens ennemis, quelques années seulement après la capitulation de l’Allemagne nazie, ne serait-il pas raisonnable qu’à notre tour, par nos souhaits, nos actions, nous tendions une main fraternelle à nos adversaires de l’époque ?

Les anciens combattants d’aujourd’hui que nous sommes, espèrent que tous les combattants d’hier, sauront développer les premiers contacts déjà noués, dans une démarche de Mémoire croisée, commune et apaisée.

Ils souhaitent qu’à leur exemple, les gouvernements des deux côtés de la Méditerranée fassent de même, afin qu’une vraie Paix s’instaure définitivement entre ces deux peuples qui ont une longue Histoire en commun. »

Et c’est signé :

Le Comité national de la FNACA Cette association prend beaucoup de liberté avec l’Histoire à laquelle elle attribue, par respect sans doute, une majuscule. Alors, de grâce ! respectons-la.

La comparaison que fait la FNACA entre la fin des deux conflits est très élastique. En 1945, l’Allemagne nazie capitulait sans conditions devant les Alliés, dont la France, parce qu’elle était totalement écrasée du fait de la folie jusqu’au-boutiste hitlérienne. Toute l’organisation nazie était anéantie, démantelée, ses criminels de guerre pourchassés, arrêtés, jugés, condamnés, plusieurs d’entre eux exécutés. L’Allemagne était occupée pendant plusieurs années et répartie en quatre secteurs confiés aux quatre Alliés. Ce n’est qu’à partir de 1948, devant un nouveau danger, surgi à l’Est, que les trois Occidentaux commencèrent à réviser leur politique vis-à-vis de leur ancien adversaire et que, parallèlement, pour des raisons économiques plus pressantes, la France et l’Allemagne uniquement de l’Ouest prirent des initiatives en vue de rapprochements successifs.

Faut-il à présent comparer avec ce qui s’est passé après le 19 mars 1962 ? Le seul point de comparaison possible, c’est l’anéantissement de l’un des deux adversaires, le FLN. Pour le reste, un immense désastre pour la France et sur tous les plans :
Hitler et le nazisme ont disparu corps et biens le 8 mai 1945 ; le FLN et sa doctrine dominent toujours l’Algérie depuis 49 ans.
L’Algérie n’a pas capitulé devant la France et encore moins sans conditions. Pis, toute l’Algérie a été abandonnée au FLN vaincu après, non pas des « accords » à Evian, mais des « pourparlers » et des « déclarations » qui ne l’engageaient pas. On observe tous les jours ce qu’il a fait de cette Algérie-là mise en valeur par la France.

Aucune clause des déclarations d’Evian n’a été respectée par l’adversaire de la France. On sait, à la place, à quels massacres épouvantables le FLN s’est livré après les retraits du terrain de l’Armée française.

Les gouvernements successifs d’Alger continuent à insulter la France, restreignent les libertés de mouvement de ses ressortissants
Alors, que souhaite la FNACA avec sa « main fraternelle » ? Une seconde mascarade d’Evian ?

... à laquelle ses fondateurs de l’époque avaient d’ailleurs longuement applaudi ?

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